Les défis des établissements de santé du public VS du privé

Établissements du public et privé ne répondent pas aux mêmes fonctionnements, aux mêmes financements ni aux mêmes contraintes.
Face aux attentes et aux demandes toujours plus fortes qui pèsent sur le secteur public, le vernis a fini par craquer. L’hémorragie de personnel paramédical après chaque vague pandémique en atteste.
C’est une certitude, l’hôpital doit évoluer, tant pour le bien des patients que du personnel soignant.

 

Les grandes différences entre secteur public et secteur privé

Secteur public et secteur privé sont 2 entités bien distinctes. Leur fonctionnement, leurs financements sont différents, ce qui influe également sur le système de remboursement.

Les différences de fonctionnement

L’hôpital public est un établissement géré par l’État. Son personnel est donc constitué de fonctionnaires, rémunérés par ce même État.
L’établissement privé (souvent appelé clinique) est géré par une entreprise publique ou une association. Contrairement aux idées reçues, toutes les cliniques ne sont pas à but lucratif.
Certaines ne sont pas conventionnées par l’Assurance Maladie. Elles pratiquent généralement des soins de santé dispendieux, peu ou pas remboursés par la Sécurité Sociale.

Les différences de financements et de remboursements

L’Assurance Maladie prévoit une grille de remboursement forfaitaire, pour les établissements publics et privés. Le patient peut faire son choix entre les 2 modalités en se renseignant en amont sur ses modes de remboursement (tarif de Convention).
En grande majorité, les établissements privés constituent un reste à charge plus important pour le patient. Si l’Assurance Maladie rembourse la majorité des soins à 80 % dans le secteur public, le reste peut être pris en charge par une mutuelle.
Dans les cliniques, de nombreux frais viennent s’ajouter aux soins : télévision, chambre seule, repas, dépassements d’honoraires… Si, là aussi, une partie peut être prise en charge par la mutuelle, le patient devra généralement s’acquitter de frais non remboursés.

 

Les défis des hôpitaux publics

Les défis sanitaires, économiques et sociétaux

Dès 2017, 7 grands défis ont été identifiés lors de la Paris Healthcare Week : lutter contre les infections nosocomiales, respecter les contraintes budgétaires, s’adapter au vieillissement de la population, promouvoir l’e-santé, réorganiser les soins, faciliter les contraintes administratives et innover.

Si ces défis sont toujours d’actualité en 2022, la pandémie de Covid en a ajouté d’autres. Et toujours avec des moyens financiers limités.
Le personnel des hôpitaux publics ne parvient plus à faire face aux attentes toujours plus fortes de l’État et des patients eux-mêmes. Bien moins payées que dans le reste de l’Europe, les infirmières sont sans cesse mises à contribution. Entre plan blanc, absentéisme récurrent et conditions de travail dégradées, leur nombre réduit aujourd’hui comme peau de chagrin. Cela ajoute encore aux difficultés déjà existantes.
L’afflux massif de patients Covid contraint à toujours plus de disponibilité et le personnel finit par rendre sa blouse.
Une constatation qui était régulièrement faite aux services des Urgences avant la pandémie.
Les patients se présentent à toute heure du jour et de la nuit pour des demandes parfois inadaptées.
Les attentes sociétales, sanitaires et sociales sont importantes. Le personnel soignant se retrouve souvent contraint de “faire du social” alors que ce n’est pas sa vocation première. Ces réponses sociales et sociétales se font au détriment du soin, le personnel ne pouvant se dédoubler.
Il doit également lutter contre l’agression et la violence, de plus en plus présentes.

Les difficultés de faire face aux attentes

L’hôpital est régulièrement considéré comme un service public et donc comme un dû, avec du personnel à disposition.
Si la théorie leur donne raison (l’hôpital se doit de délivrer des soins), l’abus de ce sentiment de toute-puissance conduit aux conséquences évoquées plus tôt. Ça craque !
Les services des Urgences font régulièrement face à des personnes alcoolisées, agressives, suicidaires ou en demande sociale.
Il semblerait que toutes les misères de la société convergent vers l’hôpital public.
Chaque patient attend beaucoup des médecins et du personnel soignant, y compris des tâches qui ne leur sont pas dévolues.

Il convient de souligner ici que toutes ces demandes et ces attentes ne sont pas (ou peu) retrouvées du côté du secteur privé. Il faut ajouter que les patients ne sont généralement pas les mêmes que pour le secteur public.
Dans le privé, les attentes sont plus prégnantes sur l’hôtellerie, le confort et les soins eux-mêmes.

L’évolution des établissements de santé du privé et du public

Le récent Ségur de la santé est, souhaitons-le, une première étape vers une évolution profonde de l’hôpital.
La lourdeur des contraintes administratives, les conditions et la pénibilité de travail ont éclaté aux yeux du public.
Il convient aujourd’hui de révolutionner le secteur public.
Cette révolution passe également par les nouvelles technologies.
En effet, cela n’a pas encore été évoqué, mais une autre grande différence entre secteur public et secteur privé est la différence de moyens.
Elle est particulièrement visible dans les locaux eux-mêmes. Même si une partie du parc hospitalier est régulièrement renouvelée, les hôpitaux publics sont souvent vétustes et peu accueillants.
Ils rendent encore plus difficile le parcours de soins du patient.
Voilà un domaine dans lequel COGIS Network peut agir. Grâce à l’utilisation de nouvelles technologies, il peut rendre l’hôpital plus accueillant, plus efficace et plus simple.
Des supports comme FLEXWAITii ou Tim Tam Tom peuvent rendre de grands services. Aider les patients à trouver leur chemin, se signaler à leur arrivée, s’enregistrer seul permet de les rendre plus autonomes et de libérer du temps pour le personnel soignant.
Ces technologies facilitent grandement l’organisation des soins, la fluidité et permettent aux soignants du public comme du privé de se concentrer sur ce qui représente le cœur de leur métier : le soin.

illustration contact d'un monsieur sur un ordinateur en appel

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